Daniel Dobbels

Là où la sculpture soutient un passage, identique à celui d'une aube traversée, le texte passe au noir; là où la main s'est interposée entre la puissance des jours et leur sourde obscurité, donnant corps à ce qui pouvait ne plus avoir lieu d'être (la promesse tenue d'une étreinte, le chemin ouvert à la lisière des fins), les mots invoquent cette respiration qui pourrait ne pas être de leur âge. Ils cherchent cette nudité qu'ils ont devant les yeux. Cet axe, ce soutien, cet appui unique qui naît, toujours peut-être, de deux corps. Cherchent l'issue, l'accès à cet espace dont on a su dire qu'il était un "partenaire infaillible". Cherchent la faille vers cela: l'ombre dévoilée par la force de l'air. (…)

Catalogue Fondation Arp – Galerie Vieille du Temple, 1994